Quel que soit notre âge, on peut éprouver ce sentiment terrible d’être perdu dans sa vie. On n’est plus capable de donner du sens à ce que l’on fait, on ne ressent pas d’enthousiasme aux études que l’on a choisi, au travail que l’on accomplit, à la vie de couple ou de famille que l’on mène. C’est comme se sentir étranger à sa propre vie. On la regarde et on ne la reconnaît pas réellement. Se lever et affronter la prochaine journée devient de plus en plus lourd et pénible.
Comment on en est arrivé là ?
Pendant des années, on a avancé en pilote automatique, en ne réfléchissant pas plus que ça aux choix que l’on faisait, comme s’ils se présentaient à nous naturellement ou bien simplement parce que nos parents ont décidé pour nous, ce qui était bon ou non, ce qui allait nous épanouir ou non. Dans tous les cas, on avait peut-être l’impression d’être au contrôle de notre vie mais en vérité, ce n’est pas nous qui pilotions. On s’est plié aux exigences de la société, de notre famille et de ce que l’on pensait d’une vie épanouissante. On a suivi le mouvement, en imaginant peut-être que tout s’harmoniserait en chemin. Et puis, une vie sans difficulté n’existe pas alors si nous avons ressenti par moment de l’inconfort ou de la douleur, on s’est dit que cela faisait partie de l’expérience.
Trop de souffrance endurée
Mais jusqu’à quel point la souffrance est-elle acceptable ? A quel point faut-il nous abîmer pour que nous comprenions que nous n’arpentons la bonne voie ? C’est-à-dire celle susceptible de réellement contribuer à notre bonheur, à nous faire vivre des expériences nourrissantes et grandissantes. Car le but de la vie n’est-il pas d’évoluer vers davantage d’harmonie, de paix et de joie ? Habitués à endurer la douleur, nous nous sommes anesthésiés en route, n’étant plus du tout capables de discerner ce qui nous fait du bien de ce qui nous détruit. Pour savoir alors si nous avançons dans la bonne direction, une souffrance encore plus grande devra se manifester pour que nous réalisions que nous nous faisons du mal. Que notre être ne peut plus continuer ainsi à faire semblant d’être heureux alors que cette existence ne lui convient pas.
Être perdu : le sentiment salutaire
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, se sentir perdu est une bonne nouvelle en soi. Le message remonte à la surface de la conscience : il est temps d’observer la situation, d’en comprendre les dissonances et les incohérences et de trouver des solutions pour réharmoniser l’ensemble. Parce que des voies salutaires existent pour sortir de cette impasse. Il est possible de retrouver sa boussole intérieure qui permettra enfin de naviguer avec des perspectives réjouissantes et non à vue, un jour de brouillard.
Quoi faire quand on est perdu ?
Se sentir perdu, c’est être dans un sentiment de confusion intense où l’on n’arrive pas à discerner exactement ce qu’il se passe. On peut même ruminer des pensées sombres qui vont peu à peu envahir notre intériorité. Il est indispensable de sortir de l’isolement et de partager ce que l’on vit à quelqu’un. Une personne de notre entourage pourra accueillir notre témoignage mais saura-t-il nous poser les questions justes qui permettront de comprendre le vrai problème ? Si l’on ressent que malgré des échanges avec des amis, notre famille, rien n’est plus clair, il peut être utile de se tourner vers un professionnel de l’accompagnement comme un coach ou un thérapeute.
Une déconnexion à Soi
Derrière le mot « perdu » peut se cacher de nombreuses réalités. Il est nécessaire d’enquêter et d’entrer en introspection pour comprendre où le mal-être se situe. Dans tous les cas, il est question de déconnexion avec sa véritable identité, son Soi profond. Pour que l’on ressente de la lassitude, un vide intérieur ou encore de la tristesse, c’est que des parties de nous sont ignorées et elles demandent à être reconnues, vues, entendues. Elles demandent à exister et prendre leur place dans notre réalité. Quand on vit des émotions inconfortables, c’est que nos besoins ne sont pas respectés. Et il n’y a que nous qui pouvons faire en sorte de rééquilibrer cela pour retrouver une profonde joie de vivre.
Crédits photo : ©Lili-Kovac
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