Grandir d’une épreuve

La vie sur Terre peut être difficile, challengeante voire extrêmement douloureuse. En termes d’épreuves, personne n’est épargné. Elles peuvent être ponctuelles ou s’enchaîner comme des malédictions.

La vie est un combat

Notre volonté à avancer, grandir et nous accomplir semble continuellement testé et cette existence est bien plus souvent appréhendée comme un combat plutôt que comme une expérience d’épanouissement. Ceci pouvant être amplifié en fonction de l’endroit du globe où nous naissons et grandissons. Certains contextes offrent des opportunités de croissance plus paisibles que d’autres et des possibilités d’expansion très différentes.

Une réalité collective

Une part de la réalité que nous expérimentons nous échappe puisqu’elle appartient à la conscience collective. C’est-à-dire que la réalité de cette planète est la somme de nos réalités individuelles. Nous co-construisons la réalité globale, partagée par tous. Mais une grande partie de ce que nous vivons chaque jour résulte de ce que l’on porte en nous comme réalité intérieure.

Une réalité individuelle

Cela signifie que notre conception du monde, nos croyances, nos conditionnements, est reflété à l’extérieur. Les différentes interactions et situations expérimentées en sont la conséquence. Cette perception de la réalité est souvent difficile à concevoir et à accepter car cela nous rend pleinement acteur de notre vie. Nous sommes de fait responsable de cette fabrique. Non pas directement comme si nous avions souhaité toutes les situations alors que certaines sont clairement douloureuses. Mais responsable dans le sens où nous avons le pouvoir de changer la trajectoire de notre destinée et faire en sorte de ne plus vivre ces situations.

La mise en lumière de notre subconscient

Certains d’entre nous vont expérimenter des épreuves très intenses, à répétition et nul ne peut prévoir ce qu’il aura à vivre. Ce que contient notre subconscient sera mis en lumière à un moment donné ou à un autre et pour s’émanciper de schémas récurrents et souffrants, il s’agira d’en tirer la leçon. Car tout ce que nous ne comprenons pas dans ce qui nous est donné de vivre sera représenté jusqu’à intégration, c’est-à-dire compréhension profonde.

Epreuve : Situation d’abus

Par exemple, vous travaillez dans une structure avec un manager au comportement abusif et destructeur. Quelle figure d’autorité portez-vous en vous ? Avez-vous enregistré depuis votre enfance que l’autorité pouvait abuser de son ascendance ? Il est fort probable que vous attiriez inconsciemment ce type de personnes. Êtes-vous capable de vous respecter et de vous faire respecter, faire respecter vos limites ? Grandir dans un environnement négligeant peut graver en nous que nous ne méritons pas le respect, nous ne sommes pas dignes d’être apprécié et respecté. Aussi, nous devons redéfinir ce qu’est un comportement acceptable ou non.

Accueillir la souffrance

Il est tout à fait compréhensible et légitime de souffrir de cet état de fait. Il est indispensable de nommer l’abus et d’accueillir la charge émotionnelle qui y est liée. On se sent victime des événements à ce moment-là. Prendre le temps de reconnaître ce qu’il se passe est la première étape. La deuxième étape est de chercher l’enseignement à comprendre car rien n’arrive par hasard.

Sortir de la victimisation

C’est la bascule à faire pour passer de victime à responsable. Si vous maintenez le statut de victime par rapport à la situation que vous vivez, vous admettez plusieurs choses : vous n’avez pas le contrôle sur votre vie, vous êtes dans l’impuissance et n’y pouvez rien, l’autre a le pouvoir sur vous, vous continuerez de subir. Il est essentiel de distinguer deux aspects de l’expérience : ce n’est pas de votre faute si cela arrive, c’est un message inconscient qui est mis en lumière. C’est de votre responsabilité de changer le cours des événements en vous extrayant de la victimisation et en ne faisant pas justice vous-même.

Ne pas faire justice soi-même

Ce qui perd la plupart des personnes qui répètent ce type de schémas est qu’elles cherchent réparation pour l’abus qu’elles subissent. Or, c’est le travail des Lois Naturelles qui régissent notre Univers que de rétablir le déséquilibre, pas le nôtre. Si vous cherchez à rétablir l’équilibre en faisant payer à l’autre, en vous comportant vous-même comme abuseur, en sortant de l’innocuité et en lui causant du tort, vous endossez le rôle de bourreau. Vous restez enfermé dans cette boucle dramatique victime / bourreau.

Accepter l’épreuve même si c’est injuste

Parfois, il s’agira d’exprimer la vérité de la situation, les torts causés par les comportements abusifs, en employant une communication adaptée afin de ne pas causer d’autres dommages. Cette prise de parole pourra rectifier le tir, dans certains cas. Mais dans d’autres, ce sera peine perdue et il s’agira de quitter l’environnement ou la relation qui vous fait souffrir. Vous ressentirez probablement beaucoup d’injustice parce que vous savez discerner le bien du mal. Vous savez qui a subi et qui a fait subir. Mais vous n’êtes pas la Justice Divine.

Intéressez-vous plutôt à ce que vous portez en vous comme croyances à votre sujet et au sujet des autres pour « permettre » entre guillemets à ces comportements d’advenir.

Autre épreuve : quand nous sommes bourreaux

Parfois ce sera vous le bourreau. Parce que vous avez développé un complexe de supériorité par exemple et la façon dont vous vous positionnez vis-à-vis des autres est avec arrogance. C’est la façon que vous avez de maintenir une certaine estime de vous-même acceptable alors qu’au fond, vous ne vous aimez pas vraiment et ne savez pas pleinement reconnaître votre valeur. Il s’agira dans ce cas d’avoir l’humilité de vous observer avec les yeux de la vérité et d’accepter que vous n’êtes pas si irréprochable que cela. Vous portez des parts d’ombre comme nous tous. C’est ainsi.

Démantèlement de l’ego

Les exemples sont nombreux et chacun recèle une leçon qu’il nous incombe de découvrir. Cela est très inconfortable à vivre car l’image que l’on a de soi s’effrite. Mais c’est bien les masques que l’on porte et nos fausses identités qui partent en miette et non qui nous sommes réellement. Au contraire, chaque apprentissage nous rapproche un peu plus chaque jour de notre véritable identité, qui l’on Est dans l’éternité.

Guérir : notre priorité

La guérison n’est pas une option, c’est le passage obligé pour tous. Et ce devrait être notre priorité dans la vie, si l’on souhaite trouver la Paix et la Félicité. Guérir du mal qui nous a été fait enfant, par la négligence émotionnelle, le manque de soin, d’attention, le manque d’amour tout simplement.

Un mal-être généralisé

Il ne s’agit pas de blâmer qui que ce soit, car la plupart des parents font de leur mieux avec ce qu’ils sont. Mais il y a encore une fois des états de fait et le mal-être sur cette planète est généralisé. Il traverse les générations et impacte profondément les cœurs. Quelle famille à travers l’histoire n’a pas été touchée par de grands malheurs ? Ne serait-ce que par des guerres ou les conséquences de la guerre ? Pour ne citer que cette abomination.

Et il y a tout ce dont on hérite – le transgénérationnel – qui se présentera dans notre vie sous forme d’enseignements et qui nous paraîtra parfois bien difficile à discerner en tant que tel.

Une épreuve particulière : le deuil

Parmi les épreuves les plus difficiles qu’ils nous sont données de vivre, il y a la perte d’être chers. La mort d’un proche est une expérience déjà bouleversante en soi, nous renvoyant à notre finitude pour ce qui est de cette incarnation terrestre. Mais en plus, certains départs peuvent être brutaux, inattendus et nous figent littéralement dans la douleur. Ce peut être l’âge auquel ces êtres nous quittent qui nous semble terriblement injuste. Comment donner du sens à l’événement quand il nous en apparaît comme totalement dénué ?

Valoriser la vie

Bien que l’existence de notre bien-aimé nous apparaît trop courte, nous pouvons reconnaître la valeur de la vie pour ce qu’elle a été, même s’il ne s’agit que de quelques années. Qu’est-ce que cette âme nous a apporté dans cette vie ? De quelle manière elle a rendu notre vie belle, plus belle encore ? Qu’est-ce que nous avons pu éprouver comme sentiment avec elle ? Qu’avons-nous partagé, vécu, ressenti ensemble ? Ce regard ne peut être posé qu’une fois le processus d’acceptation de la perte engagé. Un processus qui peut s’étirer sur plusieurs années. Pour ne pas sombrer dans le désespoir, choisir le sens de cette expérience, valoriser la vie, si brève fut-elle et honorer ce passage sur Terre.

Une dynamique de croissance

Si nous souhaitons poursuivre notre évolution, ce qui constitue notre nature originelle – être dans cette dynamique de croissance et d’émancipation – alors nous devons faire preuve du maximum de sagesse dans les épreuves qui se présenteront. Être victime ou être bourreau nous enferme dans des pièges de conscience, nous fait stagner dans le passé et nous empêche d’accéder à des potentiels d’expression de notre être qui ne demandent qu’à être incarnés.

Nous sommes des alchimistes et nous avons le pouvoir de transformer la noirceur en une lumière éclatante. Nous avons le pouvoir de faire advenir notre Paradis sur Terre, notre réalité édénique.

Crédits photo : ©alexander-grey

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Je suis Amélie, la fondatrice du Bouleau Enchanté et l’autrice de ces articles. Merci de votre présence ici. Vous pouvez retrouver les articles en format podcast sur la chaîne Youtube du Bouleau Enchanté.