Si vous le voulez bien, je vais parler en « je » et je vais vous conter mon cheminement. C’est ainsi que l’inspiration me vient. Celle de mon identité profonde justement. Et pour aucune raison, je ne veux la brider. Écoutons donc ce qu’elle a à nous dire.
Qui êtes-vous ?
Qui sommes-nous ?
Qui suis-je ?
Un sentiment de déconnexion
C’est probablement la question qui m’a le plus taraudée dans mon existence. Un profond sentiment de déconnexion et de vide intérieur m’ont amené à m’interroger très longtemps sur la question de l’identité. A chercher quel pouvait être ce « Je Suis ».
D’abord parce que je n’arrivais tout simplement pas à me décider, à faire des choix. Ce qui pouvait apparaître comme simple ou évident pour certains, ne l’était absolument pas pour moi. Je ne savais pas qui j’étais, du coup je ne savais pas ce que j’aimais. Je ne savais pas ce qui pouvait me correspondre, je ne savais ce qui pourrait me rendre heureuse.
Des choix les plus basiques comme l’achat de vêtements ou d’objets de décoration à la direction que je voulais donner à ma vie. Parfois je trouvais l’inspiration auprès d’une référence extérieure, dans les magazines, chez les copines mais au bout d’un moment, je me lassais. Je remettais en question la figure de référence et je finissais par trouver mieux ailleurs, quelque chose de différent. Et la même boucle se reproduisait sans cesse, me laissant dans le désarroi de mon anonymat.
Quand on ne sait pas de quoi on a envie ou de quoi on a besoin, c’est comme si nous n’étions plus en vie avec une partie de nous-même. Comme si la communication était coupée.
Suivre des voies erronées
J’ai suivi pendant longtemps des destinations qui n’étaient pas les miennes. J’ai fait des choix qui résonnaient avec ma tête mais pas avec mon corps. J’ai obéi à ce qui semblait convenir à mon entourage, à ce qui était attendu de moi ou encore à ce que j’avais intériorisé comme cool, fort ou rebelle suivant les époques. J’avançais à l’aveugle sur le chemin de mon existence, anesthésiée, apeurée et sans grand entrain.
Je me reconnaissais parfois dans des archétypes et suivant ce qui me semblait être important de renvoyer en société, j’incarnais ces figures. Mais au fond de moi, il y avait toujours cette petite fille qui tremblait. Elle se baladait dans le creux de mon jeune moi adulte, déboussolé qui pensait que paraître résoudrait bon nombre de problématiques. Et de temps en temps ça faisait son effet. Mais bien vite tout cela retombait. La vérité finissait toujours par se révéler.
Ma tête se rassurait par rapport aux cases qu’elle cochait. Mon coeur se meurtrissait à chaque fois qu’il était renié.
La quête de connaissance de Soi
Et puis la vie a amené sur ma route de précieuses rencontres. De celles qui ont gardé une connexion plus profonde avec elles-mêmes et sont capables de nous voir mieux que nous-mêmes. Capables de percevoir au milieu de quelque obscurité, la lumière qui brille toujours en nous et que nous avons oublié.
Alors par les yeux de mes paires, j’ai réalisé que je pouvais me fier à cette partie de moi qui me soufflait de ne pas renoncer. De ne pas renoncer à cette quête de connaissance de soi car elle me mènerait bien au-delà de ce que mon imagination pouvait concevoir.
Ainsi, fallait-il que ma volonté à me rencontrer soit inébranlable. Capable de braver les fausses vérités sur qui j’étais, capable de laisser partir tout ce que je n’étais pas, toutes ces identités temporaires qui m’enfermaient dans l’espace et le temps, m’empêchant en réalité d’évoluer.
Retour à Soi et Guérison
Ce premier acte de foi que j’ai fait, de croire en cette quête sublime, a marqué le début du retour à la maison. Car revenir à soi, c’est revenir à qui nous sommes dans l’éternité. Ce Moi Éternel que nous nommons aussi courant de Vie, immuable et indestructible énergie.
Il n’est de chemin possible de retour à Soi que dans la guérison. Car tant que des parties de nous sont en souffrance, c’est qu’elles expriment une déconnexion avec la Source de vie en nous. Ces parts ont été laissées de côté, tues, reniées pour nous adapter ou pour échapper à quelques dangers. Ainsi la liaison avec notre être véritable a été rompue. Et séparées de l’Unité, elles souffrent. La peur a été parfois si grande et terrifiante qu’elle a pu nous faire faire l’acte terrible de nous tourner le dos à nous-mêmes.
Notre corps, cet allié
Alors le chemin est de grandir pour incarner au fil des ans l’archétype de bons et doux parents qui sauront accueillir, réconforter et réunifier ces parts blessées. Entendre ce qu’elles ont à nous raconter et les laisser s’exprimer, dans l’essence de leur Vérité. Et chaque partie de nous rassemblée, soignée pourra ainsi révéler l’être unique et authentique.
Dans cette douce transformation, notre corps est notre plus grand allié car c’est par lui que les messages subtils de notre identité se manifestent. Et à mesure que nous redevons Un, nous ressentons combien le vide qui nous habitait et semblait occuper tout l’espace, se remplit, devient plein et entier car la Vie de nouveau circule et éclaire.
A mesure que nous retrouvons une écoute intérieure, nous savons discerner ce qui est bon pour nous et dans quelle direction aller. Et toujours se rappeler que tant que notre coeur nous dit d’avancer, faisons-lui confiance, il sait où aller.
Une Conscience de vie éternelle
Aujourd’hui, je sais que je suis une Conscience de Vie Éternelle expérimentant dans un corps la vie sur Terre. J’ai retrouvé le canal de connexion à cette haute émanation qui, lorsque je l’écoute pleinement, m’emmène sur le chemin de ma plus haute expression. C’est-à-dire m’emmène à me réaliser et à ressentir une profonde satisfaction car je fais l’action juste souhaitée par Elle au moment juste.
Mais humblement je suis en chemin. La connexion est parfois brouillée par des blessures, des traumas ou un ego exacerbé. Je pars alors en biais avant de revenir sur cette ligne de temps où je ressens le plus de paix, de joie et de douceur. Les indicateurs de mon alignement à mon identité profonde.
Partir en quête de Soi est selon moi la chose la plus importante à accomplir en cette vie. Car tant que nous ne sommes pas reliés à notre identité profonde, nous errons dans le monde. Tel un voilier sans capitaine…alors reprenons le gouvernail de nos vies en partant à notre rencontre.
Crédits photo : ©Rebecca-Orlov
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Je suis Amélie, la fondatrice du Bouleau Enchanté et l’autrice de ces articles. Merci de votre présence ici. Vous pouvez retrouver les articles en format podcast sur la chaîne Youtube du Bouleau Enchanté.